Les cachoteries de M.

Premier verdict.

Demain matin c’est le jour du verdict. Je vais monter sur ma balance pour voir le résultat de ma première semaine "je fais attention mais pas trop, juste assez pour éviter les crises d’hypergie".

C’est pas facile de faire attention.
Pas facile du tout en fait.
Tu es partagée entre le "te prive pas trop tu vas devenir une parano des kilos' et le "prive toi sinon tu ne perdras jamais de poids".
A ce jour j’ai tout essayé. Se priver, Ne pas se priver. Faire attention. Ne pas se prendre la tête.
Ah oui se fameux "il faut arrêter de se prendre autant la tête" dit par mon ex nutritionniste. Celle qui ne comprenait strictement rien au TCA.
Ca lui semblait facile à elle de me sortir ça du haut de son bureau. Elle n’est pas dans ma tête et bien heureusement pour elle, elle ne vit pas ce que je vis.
Personne ne connait mon mal être.
Je suis mal dans mon corps, je dirais même extrêmement mal ces derniers temps. Mais des que j’essaye d’en parler on me regarde de travers du genre "il lui arrive quoi à elle de se prendre pour une obèse du haut de ses 68kg". Qu’importe le nombre de kilos, je me sens mal dans ma peau BORDEL !

A ce jour j’ai quelque chose de plus que je n’avais pas pour me motiver auparavant. J’ai le soutien d’une fille dans le même cas que moi. Nous avons un objectifs communs bouffés par les TCA. Et BORDEL que ça fait du bien de pouvoir me confier et en parler ouvertement sans être jugée ou regardée de travers.

Je sais que je vais déjà mieux, et oui seulement en quelques jours car j’ai réussi à faire ce que je n’ai quasiment jamais réussi à entreprendre. Stoppé une crise.
Après avoir fait l’erreur de me peser une deuxième fois cette semaine, j’ai eu une mini envie de baisser les bras et donc de compenser tout ça par la bouffe, cette foutu bouffe. Mais le mental a pris le dessus après deux tartines de confiture et un début de plat de spaghetti. C’est fou ça. Mais c’est réel.

Ce soir, cheat meal ! Pizzaaaa. Encore une fois, j’ai eu envie de boulouter la cuisine toute entière après pour compenser le plaisir que je me suis fait. Mais j’ai réussi à me convaincre que je n’en avais pas besoin. Un yaout et hop le tour est joué. J’ai enfin pu apprécier un repas plaisir comme son nom l’indique sans finir avec un mal de ventre et un sentiment de frustration avant d’aller dormir.

En écrivant tout ça je me rends compte d’une chose. Quelque soit le poids perdu demain, je suis fière de moi !